Société familiale et française, Verbrugge Tecal fait partie de ces quelques succès dont le grand public ignore tout. Et pour cause, la spécialité de l’entreprise étant le revêtement de pièces métalliques à usage industriel. Et pourtant, Verbrugge peut aujourd’hui s’enorgueillir de fournir un service reconnu aux industriels de toute l’Europe. Présentation d’une success story comme on les aime tant.
Une croissance nickel-chrome
Verbrugge Tecal, c’est tout simplement l’archétype de l’entreprise qui réussit en toute discrétion à se hisser parmi les leaders européens de son secteur. Pourtant, il ne s’agit en aucun cas d’une société cotée en bourse et multinationale mais bien d’un projet familial mené avec brio dans le secteur assez atypique du traitement industriel.
C’est en 1941 que né l’entreprise : un entrepreneur du nom de Gaston Verbrugge décide alors de fonder une société tournée exclusivement vers le chromage dur. Quelques années plus tard, l’entreprise déménage à Lille où elle se situe encore à l’heure actuelle et compte un effectif pléthorique de 8 personnes. Mais c’est ici que l’histoire de la société Verbrugge s’emballe puisque la croissance de la société lui permet de se développer tant en taille que dans les services proposés puisqu’un département voué à la rectification des pièces mécaniques voit le jour.
Au fil des ans, la société change de direction en restant invariablement dans la famille Verbrugge jusqu’à ce que la troisième génération prenne les commandes de l’affaire en 1997 pour lui donner le visage qu’elle affiche aujourd’hui. L’entreprise croit alors de manière à développer les départements en place tout en créant un département dédié au nickelage chimique. Enfin, en 2010, les entreprises Verbrugge rachètent l’entreprise Tecal à Vire (Calvados) qui officie dans le traitement de l’aluminium et l’anodisation pour devenir Verbrugge Tecal qui représente un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros par an.
Verbrugge Tecal à l’assaut de l’Europe
Cette croissance importante (et quasiment exponentielle) d’une entreprise restée familiale s’explique par une stratégie de développement maitrisée et sagement effectuée. Le premier acte de cette stratégie est ainsi passé par la diversification des activités tout en restant dans le secteur des revêtements et traitements pour pièces industrielles
Ayant débuté sur le chromage dur (qui consiste à déposer une couche de chrome afin de renforcer la résistance à l’usure de la pièce traité), la société s’est depuis diversifié dans la rectification (retouche des pièces mécaniques dans une optique d’optimisation) avant de s’attaquer au nickelage chimique (dépôt de nickel sur une pièce pour améliorer la résistance à la corrosion). Et récemment, la société s’est donc ouverte à l’anodisation qui permet de traiter les pièces en aluminium, de plus en plus utilisées dans l’industrie.
Enfin, la famille Verbrugge dispose d’un emplacement privilégié pour toucher une clientèle variée et internationale située en Belgique, Luxembourg ou encore en Allemagne. Equipée de manière à répondre à une demande de plus en plus importante, la société devrait avoir de beaux jours devant elle pour croitre encore et porter haut les couleurs de l’industrie française.