Électricité de Strasbourg, filiale d’EDF, et le groupe minier français Eramet envisagent de lancer un projet d’extraction de lithium géothermale d’ici à 2030. Le niveau d’ambition du projet est sans pareil, étant donné que les deux partenaires projettent d’extraire jusqu’à 10.000 tonnes de lithium par an. Cela permettra, entre autres, d’équiper jusqu’à 250.000 voitures électriques par an.
Un projet ambitieux de production de 10.000 tonnes de lithium par an
À ce jour, le projet est encore au stade préliminaire. Toutefois, à la lecture des annonces, il s’avère être très ambitieux. Le groupe minier Eramet, en association avec la filiale d’EDF Électricité de Strasbourg, envisage d’extraire pas moins de 10.000 tonnes de lithium géothermales par an en Alsace. Le procédé d’extraction est assez révolutionnaire. En effet, il consiste à aller le chercher à partir des saumures géothermales. Ces sources sont riches en lithium en profondeur. En Europe, elles constituent les principales réserves. Sur le projet, EDF va apporter sa connaissance de la géologie alsacienne, tandis qu’Eramet se chargera de l’extraction.
Ce projet remettra la France au premier plan sur le marché du lithium
En matière de production de lithium, la France est dépassée par plusieurs pays, dont l’Australie qui détient la plus grande réserve mondiale, mais aussi la Chine et quelques pays d’Amérique du Sud. Avec ce projet, le pays pourrait se remettre au-devant de la scène, d’autant plus que le lithium, surnommé le pétrole du 21e siècle, pourrait devenir une ressource stratégique dans quelques années. Ainsi, le projet d’EDF et Eramet va renforcer la souveraineté française, et européenne, sur le marché du lithium.
L’extraction va commencer avant la fin de la décennie
Même si le projet est à ses premières phases, l’extraction pourrait survenir assez rapidement. Les deux entreprises associées annoncent commencer les opérations avant la fin de la décennie. Entre-temps, elles doivent encore se mettre d’accord sur les différentes modalités d’investissement. Par ailleurs, d’autres partenaires peuvent aussi collaborer au projet, comme la multinationale Ensorcia qui, elle, est spécialisée dans la transformation du lithium en hydroxyde de lithium qui sera utilisée sur les batteries des voitures électriques.