Le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, serait en effet favorable à l’autorisation pour les entreprises de déroger aux 35h, avec l’accord des organisations syndicales. Une nouvelle qui a fait réagir les français, surtout ceux de gauche.
La fin des 35h ?
Des idées rapportées dans le cadre d’une interview accordée au journal le Point, et publiée ce jeudi. Le jeune énarque de 36 ans déclare ainsi :
« Nous pourrions autoriser, les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C’est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à conditions qu’il y ait un accord majoritaire avec les salariés ? »
Voilà de quoi inquiéter un peu plus les élus et les électeurs du parti socialiste, qui voyaient déjà d’un bien mauvais œil la nomination d’un ancien banquier d’affaires, fortuné de surcroît, à ce poste. D’autant que la nouvelle arrive le lendemain de l’intervention remarquée de Manuel Valls à l’université d’été du MEDEF.
Pas si sûr.
Toutefois, ils peuvent se rassurer, ce changement n’est pas pour demain. d’abord parce que ces propos, bien que publié ce jeudi, ont été proférés avant même que M. Macron n’ait connaissance de sa nomination. Il relevait alors plus d’idées personnelles que de ligne de conduite de ministre.
De son côté, le gouvernement dément catégoriquement, et a annoncé dans la matinée qu’il n’avait aucunement « l’intention de revenir sur la durée légale du travail à 35h ». Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, a également confirmé qu’il n’y avait aucun projet de cette nature.