Le pacte de responsabilité a été lancé par le Président François Hollande au moment de ses vœux de fin d’année. Le 14 janvier 2014 il en a présenté les grandes lignes aux journalistes lors de sa conférence de presse. Puis le 21 janvier, ses vœux au patronat et aux syndicats ont conduit le Président à s’expliquer sur le pacte.
Le principe énoncé est d’encourager les entreprises à embaucher en allégeant leurs charges. 30 milliards d’euros, c’est le chiffre avancé pour la baisse des cotisations. Concrètement, c’est la suppression d’ici 2017 des charges patronales qui financent les allocations familiales.
Ce coup de pouce en faveur des entreprises, un an après l’instauration du Cice (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) est une nouvelle incitation à la relance et l’embauche par les entreprises. On estime qu’à la faveur de ces mesures d’allègement, le coût du travail devrait baisser de 4,5% d’ici à 2017.
Ces mesures suscitent la satisfaction du patronat exprimée par la voix du Président du Medef, Pierre Gattaz, à condition que les entreprises n’aient pas à rendre de comptes. Ceci fait écho aux 3 contreparties citées par François Hollande le 21 janvier. À savoir : embaucher plus de jeunes et de seniors, améliorer la qualité des emplois, investir davantage en France et s’efforcer de relocaliser sur le territoire national.
Tout le monde s’accorde sur le fait que la baisse des charges rende les entreprises plus compétitives, des réserves sont cependant émises quant à l’impact immédiat sur les emplois. Les économistes estiment que l’effet bénéfique du geste en faveur des entreprises peut induire un choc de confiance et une relance de la croissance. Les embauches seraient alors mécaniquement engendrées.